Métier : enquêteur paranormal

metier-enqueteur-paranormal Publié le 30 octobre 2017 Par

Le monde de l’au-delà nous fascine tous. Que ce soit pour des raisons spirituelles ou scientifiques, nous sommes tous curieux de savoir ce qui advient de nous après la mort. Contes, légendes, films, séries télé et témoignages s’enchainent et s’entre mêlent dans les médias et soulèvent une foule de questions.

Est-ce que les fantômes existent? Pouvons-nous communiquer avec les morts? Certains consacrent leur vie à tenter de trouver les réponses.

Ce sont les enquêteurs du paranormal.

Devenir enquêteur paranormal

Frank Natarelli est enquêteur paranormal depuis 1999. Il a fondé l’entreprise à but non lucratif Hantise Québec et, avec son équipe, il parcourt le Québec et l’Ontario afin de venir en aide aux familles qui croient vivre des expériences paranormales.

« La première fois que j’ai été témoin de manifestations paranormales, j’avais environ 5 ans, se souvient Frank. C’était sur la ferme de mon père. Il élevait des chevaux de course. Les animaux étaient toujours malades, toujours en sueurs même s’ils étaient dans leur box depuis plusieurs heures. Un jour, mon père m’a surpris en train de parler avec un homme âgé. Dès qu’il m’a demandé qui c’était, l’homme a disparu. »

Mais il n’était pas le seul à vivre des expériences étranges sur ces terres. « Mon père a aperçu un homme, grand comme s’il mesurait 8 pieds, par la fenêtre. Il est tout de suite sorti pour voir qui c’était, mais, encore une fois, personne. On n’avait aucun voisin à 3 km à la ronde. »

Cet incident convainc l’éleveur de chevaux de quitter la ferme. « On a tout laissé derrière! Du jour au lendemain, on a déménagé. Mon père a essayé de louer la maison, mais personne n’en a voulu pendant 10 ans, raconte Frank. Plus tard, on a appris qu’il y avait eu un bar de danseuses sur nos terres et que plusieurs personnes étaient décédées de manière violente. »

Malgré ce déménagement, Frank continue à vivre des expériences étranges. Il entend des bruits et voit ce qui semble être des personnes décédées. « Les enfants sont souvent plus sensibles aux phénomènes paranormaux. Mes parents étaient très inquiets de ça. J’ai passé différents examens médicaux et psychologiques, mais tout était normal. Je suis simplement extrasensoriel de naissance, explique-t-il. Aujourd’hui, je ne vois plus d’entité et j’en suis bien content! Des fois, je pouvais voir des accidentés de la route traverser l’autoroute. C’est particulier. Je peux toujours sentir la présence d’entité, mais ça s’arrête là. »

Après avoir vécu toutes ces expériences, une seule idée lui trottait en tête : venir en aide aux familles qui, comme la sienne, vivent des phénomènes inexpliqués et ne savent pas quoi faire pour protéger leurs proches.

Tout ce qui lui manquait pour se lancer, c’était un élément déclencheur de plus.

« En 1999, je travaillais dans l’installation de matériel de sécurité. On m’a envoyé chez un homme très riche qui habitait dans une grosse maison dans Westmont, à Montréal. Avant de quitter sa demeure et me laisser travailler, il m’a dit de ne pas faire de saut parce que de temps en temps des chaises bougeaient toute seule. Et justement, en installant une caméra, une chaise a frappé le mur, tout juste à côté de moi », se souvient Frank.

Il n’en fallait pas plus. Frank achète pour 25 000$ d’équipement électronique et débute son aventure à titre d’enquêteur du paranormal.

Le déroulement d’une enquête

Après bientôt 20 ans, Frank Natarelli et son équipe ont réalisé tout près de 300 enquêtes et s’apprêtent à dévoiler un documentaire qui retracera 12 ans d’enquête. Avec ce projet de film, Frank souhaite partager son expérience d’enquêteur.

« Mon travail, c’est de démystifier des phénomènes paranormaux. C’est d’arriver à trouver des explications rationnelles à des phénomènes qui ne semblent pas l’être au départ », explique l’enquêteur. C’est donc en dernier recours qu’il peut qualifier de « paranormaux » les expériences de ses clients. Ce que l’on peut penser être des voix peut tout simplement être le sifflement du vent par une fenêtre mal isolée. C’est le genre de réponse qu’il doit trouver.

Pour y arriver, son travail comporte plusieurs étapes. Après une préenquête avec les clients pendant laquelle il prend le temps de visiter le lieu problématique et de poser une série de questions, l’enquête peut commencer. Durant 4 à 6 heures, Frank et son équipe d’enquêteurs installent du matériel spécialisé pour enregistrer la moindre activité, puis ils parcourent l’endroit pour poser des questions aux entités qui pourraient hanter les lieux et observer. « Pendant l’enquête, il faut être très attentif, lucide et être en mesure de contrôler notre peur, précise Frank. Il faut vraiment faire attention de ne pas voir des phénomènes là où il n’y en a pas. »

Par la suite, toutes les données recueillies doivent être analysées. « C’est là que la passion embarque, avoue Frank Natarelli. On doit écouter et visionner près de 50 heures de matériel, souvent en slow motion pour être certains de ne rien manquer. Les maux de tête sont assez communs! Mais quand on découvre que l’on a capté quelque chose, c’est un vrai trophée! »

Une fois l’analyse terminée, Frank peut en dévoiler les résultats à ses clients. « Par rapport à ce que l’on a trouvé, on leur offre des conseils et de faire un rituel de purification, si c’est nécessaire. Pour la suite, ça appartient aux clients. Les phénomènes paranormaux, quand il y en a, sont très attirés par l’énergie négative. »

Entre mythe et réalité

Ce n’est pas tout le monde qui croit aux phénomènes paranormaux. En être passionné et dévouer son quotidien à leur démystification apporte son lot de réactions.

Comme l’explique Frank Natarelli, « c’est un sujet tabou. C’est difficile de croire que les phénomènes paranormaux peuvent exister quand on n’en a jamais été témoin. Je sens parfois du jugement de la part des gens, autant d’amis, de membres de la famille que de connaissances. Il y a aussi beaucoup de commentaires négatifs sur ce que je fais. Mais, au fond, il existe des métiers pour tout et pour moi, c’est ça, c’est un métier. Dans la vie, il faut passer par-dessus l’opinion des gens et continuer de faire ce qu’on aime. »

Ainsi, malgré les préjugés, rien n’écarte Frank Natarelli de sa mission, soit venir en aide aux familles qui sont témoins de phénomènes paranormaux. Toutefois, il avoue que cela n’est pas toujours évident en tant que personne extrasensorielle passionnée de paranormal. « Je ressens constamment l’énergie autour de moi. Quand je suis à la maison, j’essaie de faire autre chose que du paranormal. Après une enquête, je feel pas pendant 4 ou 5 jours. Les entités absorbent toute mon énergie. Je laisse toujours un délai de 2 semaines entre mes enquêtes pour me laisser le temps de récupérer. »

Une expérience marquante

Frank et son équipe ont eu la chance d’enquêter dans différents lieux connus et historiques, comme au Musée national des beaux-arts du Québec et même au restaurant Aux anciens Canadiens dans le Vieux-Québec. Une façon toute particulière de redécouvrir des endroits uniques.

Toutefois, l’enquête qui a le plus marqué Frank Natarelli s’est déroulée dans une simple résidence. « Tout juste après une enquête, j’ai reçu un appel d’un gérant d’une grosse chaîne de vêtements de Québec. Il voulait que j’aille chez lui le plus vite possible pour enquêter. Par contre, comme je revenais tout juste d’une autre enquête, je lui ai expliqué que je pourrais pas me lancer dans une nouvelle aussi rapidement. Il a quand même continué à m’appeler, souvent en pleurs et en panique. Il vivait plusieurs phénomènes, il venait de se séparer… ça n’allait pas bien pour lui. J’ai donc fait une exception et je me suis rendue à Québec.

Sans avoir fait de préentrevue, on a déballé notre équipement et on a commencé à enquêter. Tout d’un coup, j’ai ressenti une chaleur vive dans mon cou, comme une brûlure. Ma collègue Carole a regardé ma nuque, sous mon chandail. Il y avait deux grosses grafignes bien visibles. On a tout de suite écouté l’enregistrement qu’on venait de faire et on entendait clairement le ‘’scratch’’ suivi d’un ‘’Frank, I’m sorry’’.

Pendant le reste de l’enquête, tout ce qui pouvait arriver est arrivé. Bruits de pas, portes qui claquent… Je peux vraiment dire que j’ai eu peur pendant cette soirée-là. »

Top 5 des lieux les plus hantés selon Hantise Québec

Vous souhaitez à votre tour visiter un lieu hanté? Hantise Québec vous partage son top 5 des lieux hantés.

  1. L’asile de St-Clotilde-de-Horton (récemment fermé au public)
  2. L’ancienne prison de Trois-Rivières
  3. Fort Henry en Ontario
  4. Le cimetière Maplewood à St-Félix-de-Kingsey
  5. Le Mont-Royal à Montréal

Trouvez votre nouvel emploi!

Trouvez la parfaite opportunité de carrière avec la recherche d'emploi Jobillico.

Recherche d'emploi