Une journée dans la vie des ingénieurs forestiers de Domtar

C’est la Semaine des forêts, un moment pour rendre hommage aux personnes qui consacrent leur carrière à la protection de nos forêts et réfléchissent au rôle essentiel que jouent les forêts dans notre environnement, notre économie et notre vie quotidienne. Les forêts préservent la biodiversité, elles fournissent des ressources renouvelables et elles soutiennent des milliers d’emplois, y compris ceux de nos forestiers et ingénieurs forestiers.

Chez Domtar, nos ingénieurs forestiers sont au cœur de l’aménagement forestier durable. De la planification de récoltes responsables à la protection des habitats sauvages, ils contribuent à garantir que nos forêts restent saines et productives pour les générations futures.

Nous avons rencontré des membres de notre équipe de la foresterie pour une séance de questions et de réponses à l’occasion de la Semaine des forêts. Ils ont raconté à quoi ressemble vraiment une journée dans le bois. Ils ont aussi parlé des défis et des récompenses liés à leur travail et de ce qui alimente leur passion pour la foresterie.

Jonathan Perron, Ing. F.

Directeur principal de la foresterie, opérations forestières du Lac-Saint-Jean, de la Mauricie et de la Côte Nord

 Pouvez-vous nous décrire ce à quoi ressemble une journée type pour vous en tant qu’ingénieur forestier?

 « Heureusement, il n’y a pas de journée type dans mon travail. Chaque journée apporte son lot de nouveaux défis, qu’il s’agisse de planifier la récolte, de m’assurer que les opérations forestières respectent les normes, de travailler avec le gouvernement, de collaborer avec d’autres titulaires de droits forestiers ou d’entretenir des relations avec les Premières Nations et d’autres parties prenantes. Certains problèmes peuvent être résolus en seulement quelques minutes, mais d’autres évoluent vers des projets d’envergure qui exigent un engagement fort de la part de nos partenaires. »

Quelle valeur unique les ingénieurs forestiers apportent-ils à l’industrie de la foresterie?

 « Il s'agit clairement de notre capacité à gérer tous les aspects du travail, à partir de l'arbre lui-même jusqu’aux objectifs sociaux plus larges de l'aménagement forestier. Il arrive parfois que nous devions prendre des décisions qui nécessitent des connaissances en biologie et d'autres fois, nous pouvons mener une consultation publique afin de recueillir les commentaires de la collectivité sur un projet que nous souhaitons réaliser. »

 Quels sont les aspects les plus valorisants et les plus difficiles de votre travail?

 « Il arrive parfois que les positions au sujet de l’aménagement forestier semblent très opposées et difficiles à réconcilier, ce qui nous oblige à déployer beaucoup d’efforts pour atteindre nos objectifs. Par contre, quand nous parvenons à créer un processus où chaque personne trouve une valeur et s’engage dans le projet, cela devient l'un des résultats les plus gratifiants qui soient. »

Laurence Caron, Ing. F.

Ingénieure forestière, opérations forestières du Lac-Saint-Jean

 Comment les ingénieurs forestiers contribuent-ils au développement durable et à l’aménagement forestier responsable?

 « Chaque ingénieur forestier contribue à sa propre manière au développement durable et à l’aménagement forestier responsable, dépendamment de son travail. Certains élaborent des plans de récolte à faible impact, d’autres planifient des réseaux routiers qui réduisent l’incidence de nos activités sur l’environnement, tandis que d’autres se concentrent sur la prévention et la gestion des incendies. Ce ne sont que quelques exemples qui illustrent comment les ingénieurs forestiers peuvent faire une différence. Quant à moi, mon rôle principal consiste à m’assurer que les opérations respectent les lois et les règlements qui favorisent une utilisation durable et responsable de la forêt. »

 Comment voyez-vous évoluer le rôle des ingénieurs forestiers dans l’avenir?

 « La demande de bois existe depuis des siècles et elle continuera d'exister pendant encore longtemps, d'autant plus qu'il s'agit d'un matériau de construction durable et écologique. Alors, je crois que les ingénieurs forestiers auront toujours un rôle à jouer, bien que les progrès technologiques simplifient bon nombre de leurs tâches actuelles. Par exemple, il y a 20 ans, les ingénieurs forestiers travaillaient surtout sur le terrain, mais la technologie nous permet maintenant d’analyser les forêts à partir de nos ordinateurs, même si nous devons quand même nous rendre sur place pour vérifier des choses comme un cours d’eau intermittent. Il se pourrait que les drones réalisent ce type de tâche dans 20 ans, mais c’est difficile à prédire. »

Travaillez-vous actuellement à des projets passionnants?

En octobre, je serai interviewée pour une émission de télévision locale afin de parler de mon travail d'ingénieur forestier chez Domtar. L’épisode devrait être diffusée plus tard cette année ou en 2026. Comme l’émission est suivie par des centaines de milliers de téléspectateurs partout au Québec, c’est une excellente occasion de parler de notre travail et de raconter notre histoire. »

Chuck Daniels,

Forestier, achats et propriétaire privé, usine de Plymouth

Quelle est votre perspective en tant que forestier de l’industrie forestière et que propriétaire privé?

 « À Plymouth, nous dépendons à environ 80 % du bois provenant de petits propriétaires fonciers pour approvisionner notre usine. Les 20 % qui restent proviennent d’importants propriétaires privés, mais la part du lion revient aux petits propriétaires fonciers. Les propriétaires fonciers sont tous différents. Certains veulent gérer leurs terres de manière à protéger la vie sauvage et les sources d’eau naturelle, à organiser des rencontres familiales, à soutenir le tourisme, etc. Je suis d’avis que lorsque vous gérez une exploitation forestière, vous contribuez également à toutes ces autres choses. Ce sont des objectifs complémentaires, et non exclusifs. »

En quoi le fait d'être un propriétaire foncier a-t-il influencé votre rôle de défenseur de la foresterie?

 « Le fait d'être un propriétaire foncier me donne de nombreuses occasions d’agir comme défenseur de la foresterie durable. Mon expérience de travail à l’usine, qui s’ajoute à mon expérience comme forestier, me permet  de partager avec d’autres propriétaires fonciers une perspective unique sur ce qu’il advient de leur fibre lorsqu’elle quitte leur propriété. La communauté de la foresterie est comme une grande famille. Je crois que les autres propriétaires fonciers m’accordent de la crédibilité parce qu’ils savent que je gère aussi mes propres terres. »

Charles-André Préfontaine,  Ing. F.

Directeur général, opérations forestières du Lac-Saint-Jean et de la Mauricie

 Quels sont les aspects les plus valorisants et les plus difficiles de votre travail?

 « L’avantage de travailler avec une ressource renouvelable est qu’elle se renouvelle d’elle-même. Chaque zone que nous exploitons repousse pour former une nouvelle forêt, contribuant ainsi au cycle naturel de l'écosystème forestier boréal. Revenir sur un site d'exploitation quelques années après la récolte et voir la forêt repousser est l'une des plus grandes satisfactions pour un forestier.

La partie la plus difficile de mon travail est de gérer la désinformation qui entoure les pratiques de foresterie et leurs effets sur les écosystèmes. Ici, dans la région du Lac-Saint-Jean, nous aménageons et récoltons des forêts depuis plus de 200 ans et nous prévoyons continuer à le faire encore aussi longtemps. L'éducation est essentielle pour aider les gens à comprendre le rôle central que joue l'aménagement forestier dans notre économie locale et dans la lutte contre les changements climatiques. Chaque année, nous récoltons moins de 1 % du territoire. »

 Avec le recul, quels sont les moments forts de votre carrière qui vous marquent le plus ?

 « J’ai eu la chance d’exercer ma profession dans différents établissements de Domtar depuis le début de ma carrière et chaque forêt dans laquelle j'ai travaillé ou que j'ai aménagée a été partagée avec les communautés des Premières Nations. Partager la terre signifie également partager les occasions économiques et grâce à mon travail, j'ai eu la chance de participer à plusieurs initiatives avec les collectivités locales et j’ai appris à connaître leur mode de vie tout en établissant des partenariats et des collaborations. Au Lac St-Jean, par exemple, notre partenariat de 10 ans avec la Première Nation innue de Mashteuiatsh a permis de créer plus de 100 emplois dans nos opérations et il a ouvert des possibilités commerciales aux entrepreneurs forestiers pour les membres de la collectivité. »

La foresterie ne se limite pas à la gestion des arbres. Elle ca pour but d’équilibrer des priorités écologiques, économiques et sociales pour assurer un avenir durable. Chez Domtar, ce travail est rendu possible par le savoir-faire, la passion et l’engagement de nos ingénieurs forestiers, qui pratiquent l’aménagement forestier responsable pour que nos forêts continuent de prospérer et d'offrir des avantages aux générations futures.