18 novembre 2022
« Une journée en tant que… » cuisiniers
Une merveilleuse expérience avec une équipe trippante!
Le jeudi 20 octobre dernier n’était pas une journée comme les autres puisque nous n’entrions pas travailler par la même porte que d’habitude! Nous avons profité de l’initiative « Une journée en tant que… », propulsée par le ministère de la Sécurité publique, pour remplacer notre ordinateur et notre bureau par un couteau et un tablier.
Samuel bénéficie de l’expérience de l’équipe
« Meyranie et moi, Samuel, tous deux conseillers en ressources humaines, avons décidé d’offrir nos services en tant que cuisinière et cuisinier à l’Établissement de détention de Québec! Selon l’horaire, très tôt le matin, un employé entre en poste afin de planifier la journée et de commencer la préparation des déjeuners. La chaîne est divisée en deux : la préparation standard et les repas particuliers. Ceux-ci nécessitent une grande vigilance, car il faut prendre en considération les allergies, les diètes singulières (végétalien, végétarien, aliments hallals, etc.) ainsi que les portions quantifiées personnalisées. Ces attentions correspondent environ au tiers des portions distribuées!
Tout le personnel sait ce qu’il a à faire dès son arrivée en cuisine. Comme je n’ai pas vraiment d’expérience en ce domaine, tout le monde s’offre pour m’aider. Avec les précieux conseils de ma responsable attitrée, c’est comme si j’avais gagné cinq années d’expérience tout d’un coup! »
Meyranie est impressionnée par l’ampleur de la tâche
« Aussitôt le tablier au cou et le filet dans les cheveux, je commence ma journée avec un aide à la cuisine. Son poste de travail se situe au sous-sol. L’aide à la cuisine avec qui je suis jumelée travaille depuis 25 ans à la détention. Ses tâches? Préparer les ingrédients en prévision des repas du lendemain. Tout est mis dans de gros contenants : les piments dans un bac, les carottes dans un autre, etc. Pour moi, qui est habituée de préparer des repas pour plusieurs, je vous confirme que cuisiner pour 8 personnes n’a rien à voir avec le fait de cuisiner pour 800! De plus, tout est documenté, les recettes sont toutes inscrites avec le poids des ingrédients nécessaires à chacune des recettes, et ce, pour chaque jour. Donc, pour quelqu’un qui débute, l’intégration peut se faire tout en douceur, sans avoir toujours à poser trop des questions! »
Des gens dévoués et passionnés
La réalité du personnel de cuisine n’est pas toujours évidente. C’est un travail qui est plutôt exigeant physiquement, car il implique que l’on soit debout toute la journée et nécessite la préparation d’immenses quantités de nourriture pour l’entièreté de la détention. Les tâches effectuées en cuisine sont essentielles au bon fonctionnement d’un établissement. D’ailleurs, la rigueur est de mise pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’erreur avant la distribution des repas. Et cette rigueur a été durement mise à l’épreuve avec la COVID-19, car des précautions supplémentaires ont été nécessaires, en plus que les cuisiniers ont eu à composer avec une hausse des prix des aliments ainsi qu’avec une pénurie d’ingrédients. Les membres du personnel de cuisine méritent que nous soulignions leur imagination et leur résilience, qui leur ont permis et leur permettent encore de réussir à créer des repas équilibrés en toutes circonstances.
Une expérience qui nous a beaucoup plu
Nous avons été choyés par l’équipe en place à l’Établissement de détention de Québec (cuisiniers, aides-cuisiniers et contremaîtres à la cuisine). Elle nous a réservé un accueil des plus chaleureux. Nous avons découvert des personnes dévouées qui ont à cœur leur travail. Elles sont passionnées pour la cuisine et mettent leurs connaissances à profit pour assurer de bons repas aux personnes incarcérées ainsi qu’au personnel. À travers la province, ce sont plus de 250 personnes qui réalisent cette mission au quotidien dans 18 cuisines. Nous les remercions pour le soin qu’elles accordent à leur travail, et nous disons un merci spécial à l’équipe de Québec, pour qui nous avons développé un énorme coup de cœur!
Meyranie et Samuel