Continuité du mouvement en formation continue

placeholder-jobillico-image Publié le 24 septembre 2013 Par

Dans les derniers mois, on a pu voir la presse spécialisée se pencher sur la question de la formation dans les petites ou moyennes entreprises et son importance pour le développement et l’innovation.[i] On attribue au poète français Rémi Belleau cette citation qui résume bien les enjeux de la formation continue : « Qui manque de connaissance est sans cesse à la merci du changement ». Malgré tous ces bienfaits, la formation peut représenter des investissements non négligeables qui peuvent être difficiles à implanter dans la gestion courante de son organisation. Il est toutefois intéressant de découvrir des nouveaux mouvements et des modèles de formations qui deviennent disponibles au Québec et qui, à moyen ou long terme, pourraient changer la façon de consommer les produits de formation.

Le libre accès à la formation continue

Récemment, les Hautes études commerciales de Montréal ont inauguré une nouvelle plateforme de cours qui vise à offrir une formation gratuite de niveau universitaire dans le domaine de la gestion. Ces formations à distance rendent accessible actuellement des connaissances dans le domaine du marketing, de la gestion financière des organisations et des politiques économiques. D’une grande qualité, ce portail dispose de groupes de discussions, de vidéos, de documents de préparation pour les cours des prochaines semaines ainsi que d’évaluations pour valider les apprentissages.

Cette initiative n’est pas sans rappeler des projets similaires qui existent un peu partout dans le monde et dont le site Web « openculture.com » tente de regrouper et de comptabiliser. À l’instar des HEC Montréal, il est possible de retrouver des organisations qui offrent des cours, des séminaires et des conférences dans un vaste choix de domaines, de la gestion à la chimie en passant par la comptabilité ou pour l’apprentissage d’une langue seconde (ou d’une troisième). Le domaine de l’informatique n’y échappe pas avec des initiatives comme « code.org » ou « codecademy.com » qui sont supportées par les grands des TI comme Bill Gates ou Mark Zuckerberg.

Ajoutons également que la variété des plateformes facilite l’intégration des processus d’apprentissage en entreprise avec des formations disponibles sur Vimeo, Youtube, des sites institutionnels, en format Ebook ou sur Slideshare, sans oublier iTunes qui est une plateforme très populaire utilisée par les professeurs et les centres de formation pour rendre accessible le contenu des cours.

Formation continue : acquis et compétences VS certificats et diplômes

Ceci étant dit, on peut toutefois se questionner sur la qualité de ces formations. Est-ce que le cours développera les compétences souhaitées chez l’employé? La solution pour vous assurer d’atteindre vos objectifs et que la qualité du programme concorde avec vos attentes réside dans la préparation. L’initiative « Investissement compétences » du gouvernement du Québec (www.i-competences.gouv.qc.ca) offre de bons outils pour structurer cette implantation. Identifier les compétences à développer, se renseigner sur la formation et aborder son implantation sous la forme d’un projet pilote sont des actions qui pourront vous aider à valider l’impact des apprentissages. La gratuité de ces cursus peut toutefois compenser certaines limites des formations. On peut également s’adjoindre les services de spécialistes en évaluation des compétences pour analyser ses besoins et ainsi être en mesure de cibler efficacement les possibilités de formation.

Bien entendu, cette approche basée sur le libre accès a des limites. En effet, les cours sont habituellement de courte durée, progressent au rythme du participant et ont souvent peu de mécanismes d’évaluation pour valider l’intégration des acquis. Malgré tout, une formation bien sélectionnée qui n’a pas l’objectif de décerner une certification, mais bien des compétences transférables à l’emploi peut avoir des effets intéressants sur la productivité des employés. Une autre limite concerne les domaines actuellement offerts qui touchent principalement les professions libérales, les langues, l’ingénierie ou des technologies de l’information. Les domaines professionnels ou industriels étant faiblement représentés dans l’offre de cours, il serait alors intéressant de penser se diriger vers des initiatives de formation comme le RAC (http://reconnaissancedesacquis.ca/) ou ceux des comités sectoriels de main-d’œuvre.

Récemment, Proxima Centauri s’est également lancé dans cette expérience d’offrir des formations gratuites. Grâce à une collaboration avec Emploi-Québec, il vous est possible de profiter d’une formation gratuite de deux jours sur la rétention et le recrutement de la main-d’œuvre. http://gestionproximacentauri.com/ameliorez-vos-pratiques-dattraction-et-de-retention-en-2-jours/. Dans un même ordre d’idées, Proxima Centauri effectue au mois d’août 2013 une enquête sur les plateformes de formation.

Pour conclure, il est peu probable que ce mouvement « open source » en formation remplacera les formations continues offertes par des institutions (cégep, université, CFP, etc.), disponibles dans un environnement contrôlé et qui sont souvent liées à une certification. Ils constituent toutefois des alternatives, dans un environnement où chaque minute compte, où il est difficile de libérer des ressources et de les investir en formation et où la mobilité devient un enjeu majeur.


  Le Nouvelliste – Économie, Pour une culture de formation continue, publié le 20 mars 2013 http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/economie/201303/20/01-4632792-pour-une-culture-de-formation-continue.php).

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