Apprendre à échouer

Apprendre de nos erreurs Publié le 29 octobre 2015 Par

Aujourd’hui, j’ai un sentiment profondément ancré dans mon âme, l’un des rares que j’essaye d’ignorer, de cacher et d’enfouir au fond de moi. J’ai une impression de lourdeur sur les épaules, je suis déçu, découragée et je me sens coupable. Je veux tout abandonner.

C’est ce que je ressens à chaque fois que je rencontre un échec.

Le dur sentiment d’échec

J’ai le goût de pleurer. Je me sens seul et j’ai cette impression d’avoir tout laissé tomber. Je veux me mettre en boule dans mon garde-robe. Cela ne fonctionne pas, parce que ce sentiment me suit partout et il s’intensifie. Les gens ont cette idée à propos de moi, que j’ai du succès et que je suis disciplinée. J’ai du succès dans la vie, mais pas de la façon que les gens imaginent. Je ne suis pas disciplinée. Je ne suis certainement pas une leader. J’échoue, tout le temps et la peur de l’échec peut arriver par petites doses ou par grosses vagues, de façon imprévisible.

Je choisis mes courses. Je planifie ma saison en fonction de mes objectifs et de mes besoins. Je ne laisse rien au hasard et je contrôle tous les paramètres qui dépendent de moi. Lorsque j’arrive en compétition, je ne veux pas « faire de mon mieux », je veux atteindre mes objectifs et gagner!
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La réalité de l’apprentissage par l’échec

J’ai dû pourtant faire face à la réalité: il y a bien souvent plus de perdants que de gagnants, puisque la compétition ne produit qu’un seul vainqueur. Et malheureusement, on ne peut pas gagner constamment. L’apprentissage est fait d’essais et d’erreurs. C’est connu, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs!

Proclamer haut et fort détenir les clés du succès n’est pas réaliste. À force de vouloir apprendre à gagner, on oublie souvent d’apprendre à échouer. Gagner c’est un résultat, une conséquence. Personne ne peut prétendre avoir une solution miracle qui permet d’atteindre la première position. On peut seulement mettre en place un certain nombre d’éléments qui augmente les chances de réussir. Le problème est que l’acharnement sur la réussite peut parfois avoir des effets contraires. L’athlète échoue et perd confiance en lui, car il s’arrête qu’à son résultat et oublie que la réussite est le résultat d’un long processus d’expérience et d’apprentissage.

Ce concept de réussite se transpose tout aussi dans notre vie professionnelle et personnelle. On préfère se concentrer sur la victoire et les performances plutôt que de comprendre l’échec. Il y a les gagnants, les perdants et il s’agit de se placer du bon côté. Le sport de haut niveau modalise certains principes: se dépasser, aller au bout de soi, endurer la douleur, etc. L’athlète se perçoit souvent uniquement à travers sa performance, ses résultats et pas assez en tant qu’être humain défini. Il y a ceux qui misent sur le résultat et ceux qui misent sur le processus qui amène au résultat.

Un passage obligé vers la réussite

Bien sûr, l’échec est douloureux. Personne ne souhaite perdre. Je suis la première à vouloir fuir l’échec, mais quiconque a déjà traversé de durs échecs sait que cela nous amène à modifier nos espérances, à changer notre manière de travailler et à plus souvent nous remettre en question. Ce sont ces ajustements qui sont déterminants dans une carrière.

Proposer d’apprendre à échouer va à l’opposé de l’idée véhiculée dans le sport et dans notre  société où l’on prône la performance et la réussite. Pourtant, j’ai envie de vous dire aujourd’hui,  d’échouer, car c’est ce qui vous mènera assurément à la réussite.

« J’ai raté 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j’ai raté. J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi je réussis. » Michael Jordan

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